Norwegian Cruise Line est bien la compagnie de croisières dédiée aux familles. Nous en avons fait l’heureuse et étonnante expérience, il y a quelques années, avec nos deux enfants, lors d’une croisière autour des îles portugaises et espagnoles de l’Atlantique, pendant les fêtes de Noël. A priori pas forcément la meilleure période pour profiter de ces destinations, et pourtant…

Ce n’était pas gagné d’avance pour ma femme et moi, qui fuyons systématiquement les foules vacancières mais nous avions longuement entendu parler de cette compagnie et voulions malgré tout tester le concept tout en faisant un cadeau à nos petits qui avaient à l’époque 12 et 13 ans.

En route pour Barcelone (nous habitons du côté de Toulouse) et embarquement sur le Jade, bateau pouvant accueillir plus de 2000 passagers et plus de 1 000 membres d’équipage, soit 3 000 personnes à bord. Soudain, l’angoisse qui monte !

Étonnement numéro 1 : pratiquement personne au point d’embarquement. Une sensation VIP appréciée qui se confirmera durant les dix jours suivants. Le système et l’accueil à l’américaine : politesse, sourire, discrétion et efficacité.

Étonnement numéro 2 : une ambiance feutrée une fois arrivés dans l’Atrium, immense hall d’accueil à la décoration ostentatoire et à la moquette épaisse. J’ai d’ailleurs fait une fixation sur les différentes moquettes du bateau. Quand je parle de décoration ostentatoire, ce n’est bien évidemment pas négatif, plutôt amusé voire fasciné par les délires qui ont traversé le cerveau des architectes et décorateurs navals. L’atmosphère est résolument festive.

Nous avions réservé une suite familiale à la poupe, surplombant le sillage du bateau comme décor depuis notre balcon de verre. La grande cabine cosy offrait tout le confort et l’espace à notre famille. Il faut savoir que la vie en cabine représente seulement un tiers du temps d’une croisière et d’autant plus sur un bateau NCL. Entre les escales, les activités, les bars ou les restaurants, nous ne l’avons que très peu visitée. Quant à nos enfants, s’ils nous ont accompagnés lors des escales, parfois en rechignant, nous ne les avons pratiquement jamais croisés sur le bateau, hormis certains matins difficiles. C’était la fête à bord sans discontinuer via le club Teenager ou le club des plus jeunes où se croisent différentes nationalités.

L’itinéraire prévu, environ une escale chaque jour, nous a conduits à Funchal sur Madère (Portugal), Santa Cruz de La Palma sur La Palma, Santa Cruz de Tenerife sur Tenerife, Las Palmas sur Grande Canarie et Arrecife sur Lanzarote (Îles Canaries, Espagne) puis Malaga et Barcelone. Destinations touristiques s’il en est mais finalement moins de monde que pressenti en cette période de Noël. Un des intérêts, et pas des moindres, fut le temps radieux et une température située entre 20 et 25 °C, très appréciable en cette saison.

Une croisière à bord de NCL, c’est le confort, le choix et la qualité gastronomique et surtout, la liberté totale de son emploi du temps, de ses activités ou de son oisiveté. Il existe même un restaurant ouvert 24 heures/24 heures. Pour les enfants et les ados, des animateurs, des activités et attractions spécifiques leur sont réservés, ce qui promet aux parents de véritables moments de liberté.

Je fus particulièrement observateur et impressionné par l’organisation de la vie et de l’intendance à bord du bateau, tout y est tellement discret, presque invisible. Etonnant, le calme inattendu et la sérénité générale qui règnent dans les couloirs et sur les ponts. Le bien-être profond que procurent les sons, les vents et les embruns de l’océan, ce sentiment unique d’absorber une partie de son énergie et s’imaginer partir vers un nouveau monde.

Nous avons refait une seconde croisière avec NCL, le Noël suivant, en Méditerranée, au départ de Civitavecchia (Rome). La surprise en moins mais toujours autant de plaisir pour nous et encore plus pour nos enfants qui connaissaient déjà toutes les « combines ». Nous étions loin d’imaginer qu’ils seraient aussi fan, ils nous en reparlent encore aujourd’hui et nous ont clairement fait comprendre qu’ils ne seraient pas contre un troisième départ…

Patbac