Je me rends régulièrement sur Pandora, cette exolune de Polyphème dans l’orbite d’Alpha du Centaure. Le voyage peut paraître long (4,37 années-lumière de la Terre, soit un peu plus de cinq jours) mais la magnificence de cette planète est telle que la croisière stellaire pour s’y rendre devient un détail sans importance. D’autant plus que le confort et les multiples activités à bord des vaisseaux qui en assurent la liaison sont du plus haut niveau. Quant à l’accueil du peuple autochtone, les Na’vi, il est parmi les meilleurs dans l’ensemble des galaxies connues, pour ne pas dire universellement légendaire.

En effet, les liens d’amitié entre les Na’vi et les humains, sont particulièrement forts. Après des décennies de conflits commerciaux et militaires, initiés par des entreprises prédatrices, des accords durables ont été trouvés tout naturellement entre les plus sages des deux parties. On peut aujourd’hui profiter avec bonheur des beautés et des bienfaits que recèlent ce satellite et sa civilisation.

Bien qu’étant un voyageur habitué des escapades cosmiques, je suis systématiquement subjugué par les splendeurs qui m’entourent et les ondes bienveillantes qui m’enveloppent dès que je pose un pied sur ce monde.

À commencer par l’astroport gigantesque où l’élégance et la sérénité semblent prévaloir. Tout y est douceur et harmonie. L’amabilité et la bienveillance sont ici de mise. Le touriste humain se sent immédiatement chez lui, il peut lâcher prise.

La nature exceptionnellement envoûtante est, bien sûr, un des atouts magistraux de Pandora. La chaîne des Hallelujah est une chaîne de montagnes qui ont la particularité de flotter dans les airs. Il s’agit d’un site sacré pour les Na’vi où se déroule le rituel ancestral du passage à l’âge adulte. Au sol, se trouve la Vallée de Moa’ra, région particulièrement riche en biodiversité où sont installées de nombreuses bases de recherche humaines et na’vi destinées à l’étude et la protection de l’environnement, face au tourisme croissant.

Deux autres sites incontournables et spirituels : l’Arbre des Âmes qui est l’endroit le plus sacré des Na’vi qui l’utilisent pour dialoguer avec Eywa et leurs ancêtres. Ce lieu est protégé d’accès et demande des autorisations spéciales difficiles à obtenir. Egalement, l’Arbre-Maison qui est l’endroit où vivent les Omaticaya, une tribu Na’vi. Il s’agit d’un arbre d’environ 150 mètres de haut. Il est composé de plusieurs niveaux : le plus bas est souterrain et sert de catacombes ; au niveau du sol se trouve la zone commune où ont lieu la plupart des activités ; le troisième niveau est utilisé pour manger ainsi que pour les cérémonies ; le dernier niveau, situé au niveau des branchages, sert de lieu pour dormir.

Il est déconseillé de se promener seul, à pied et sans guide dans la jungle de Pandora, car la faune y est particulièrement dangereuse. Les leonopterix, sortes de dragons volant, d’une envergure pouvant aller jusqu’à trente mètres et les thanators, sortes de panthères géantes caparaçonnées, sont tout deux au sommet de la chaîne alimentaire et se retrouver en face d’eux sans protection, est une très mauvaise idée.

Les arbres et les végétaux sont impressionnants par leur taille. Ils sont également tous reliés entre eux, formant un réseau neuronal semblable à un cerveau humain. Les Na’vi peuvent se connecter à ce réseau en se liant à certains arbres comme l’Arbre des Âmes, ils ont ainsi accès au savoir de leurs ancêtres et peuvent même communiquer avec eux. Certaines plantes ont la capacité d’interagir avec leur environnement. Baptisées zooplantae, elles disposent d’un système nerveux et de muscles qui leur permettent de bouger, notamment lorsqu’un prédateur approche, en réduisant leur taille par exemple.

De nombreuses sociétés de « safari pacifique » sont à votre disposition pour découvrir toutes ces merveilles en toute sécurité. L’excursion est totalement incontournable. Pour les plus aguerris et les plus aventureux, il existe également plusieurs agences de location de gîtes arboricoles.

Vous l’aurez compris, cette destination est particulièrement chère à mon cœur et fait partie de mes adresses de prédilection lorsqu’il me prend l’envie d’une fugue singulière et poétique.

Patbac (Visuels Adobe Stock)