L’Alaska, un pays synonyme de grands espaces et de beauté naturelle est associé dans mon esprit au livre « L’Appel de la Forêt » et au film « Big Miracle / Miracle en Alaska » avec Drew Barrymore. Passionnée de voyages, je vous écris depuis l’avion, de retour de ma croisière en Alaska afin de partager avec vous cette expérience unique. 

Première certitude : Explorer l’Alaska en croisière est un excellent choix. Laissez vous séduire par la majesté des glaciers, la faune sauvage abondante et des panoramas à couper le souffle. Préparez vous à vivre des moments magiques de quiétude, plongés au cœur d’un paysage sauvage et préservé, loin du tumulte du quotidien. 

Hubbard Glacier, arrivée par la mer

Soyez rassurés. Pour les personnes sensibles au mal de mer, le navire emprunte des fjords et navigue au milieu d’îles, offrant des probabilités de mer calme, surtout à cette période de l’année (en juillet 2023).

Et pour les frileux, je leur répondrais : « Non, il ne fait pas si froid là-haut ! Minimum 10° C, maximum 23°C » et quel bonheur de respirer cet air pur, un peu frais, en pensant à mes proches restés en France sous la canicule de Juillet !

Bien sûr, je m’attendais à voir des paysages grandioses et je n’ai pas été déçue. Cette destination est idéale pour les amoureux de la nature, de la faune et de la flore arctique, pour faire des treks ou de simples promenades. Pour ceux en quête de fortes sensations, de multiples options sont proposées, certes onéreuses mais qui créent des souvenirs inoubliables : frissonnez devant la puissance des huskies lors d’une randonnée en chiens de traîneau, testez l’aventure en rafting, en kayak ou un survol en hélicoptère au-dessus des glaciers, boostez votre adrénaline à Icy Strait Point avec l’une des plus grandes tyroliennes du monde d’une longueur de plus de 1 670 mètres et une pente de 400 mètres qui vous propulsent à une vitesse de 96 km/h.

L’Alaska est aussi un véritable paradis pour les amateurs de pêche, offrant une variété incroyable de poissons à attraper en eau douce ou en haute mer. Après une escale à Ketchikan, vous serez incollables sur le saumon!

Enfin, cette destination enchante les passionnés de photographies (dont je fais partie). Les nuances de couleurs vous inspireront et vous offriront des souvenirs photographiques uniques, créant ainsi un véritable carnet de voyage visuel.

Cependant, « attention », la nature est dangereuse et je ne recommande à personne de se promener seul en forêt. Les ours sont nombreux et peuvent surgir de nulle part ! Quel dilemme ! Avant de partir, j’avais hâte de voir des ours bruns (Grizzly) ou noirs, mais sur place, je me disais : pourvu qu’aucun n’apparaisse devant moi… Je suis sans défense devant ces créatures si impressionnantes !

Personnellement, cette croisière de 10 nuits a vraiment été une parenthèse de vie, des moments de reconnexion avec la nature dans ce qu’elle a de plus sauvage et de grandiose, des moments uniques que chacun vit différemment mais qui fait toute la magie du voyage.

Voici un aperçu de ces petits instants simples mais qui resteront gravés dans ma mémoire pour toujours : 

  • Prendre des photos d’un magnifique coucher de soleil sur le pont arrière lorsque tout d’un coup apparaissent à l’horizon trois ailerons d’orques ;
  • Apprécier un bon dîner en regardant l’horizon et admirer le souffle d’une baleine au loin. 
  • Prendre l’air sur les ponts extérieurs la nuit pour admirer les étoiles et avec beaucoup de chance, pourquoi pas avoir l’occasion exceptionnelle d’observer une aurore boréale (oui, c’est rare mais pas impossible en été).
  • Dans la baie des glaciers, être impressionnée par la beauté des glaciers et de toutes ces nuances de blanc, bleu, gris, et capturer en photo un aigle se reposant sur un mini iceberg et des loutres de mer flottant sur le dos, se demandant qui vient les déranger !

J’adore le concept des croisières. Ce qui m’attire le plus est l’expérience de la navigation, la découverte d’un nouveau pays par la mer et d’une nouvelle culture. Qu’ont ressenti les explorateurs qui sont venus dans cette région il y a 100 ans ou 300 ans ? J’imagine la ruée vers l’or, ces hommes et ces femmes qui ont tout quitté pour partir à l’inconnu, à la recherche d’une vie meilleure, sans savoir ce qu’ils allaient trouver derrière ces montagnes !

J’adhère entièrement à cet esprit croisière. Il y en a pour tous les goûts et pour tout âge. Chacun peut trouver son bonheur à bord. J’étais à bord du Queen Elizabeth et très agréablement surprise par la qualité des intervenants à bord : 

  • Rachel Cartwright, naturaliste et toujours disponible pour vivre pleinement l’expérience nature en Alaska. Elle a partagé avec nous ses dernières découvertes sur la vie des baleines, ses connaissances sur la formation des glaciers et bien plus encore.
  • Pen Hadow, explorateur qui a atteint le pôle Nord en solo sans assistance en 2003.  Il est le seul être humain à l’avoir fait et sûrement le dernier car au vu du changement climatique, cet exploit devient trop dangereux. Rappelons que le pôle Nord est situé dans l’océan Arctique glacé, toujours en mouvement et l’épaisseur de la glace ne cesse de se réduire. 
  • George Kourounis, un explorateur de l’extrême, membre de la société géographique royale du Canada, chasseur de tempêtes et reporter. En 2018, il est devenu détenteur d’un record mondial Guinness pour avoir été, en 2013, la première personne à atteindre le fond de la fosse de gaz du cratère de Darvaza, au Turkménistan.
  • Libby Riddles, première femme à avoir remporté la course de traîneaux à chiens Idatarod de 1 757 km entre Anchorage et Nome, principalement à travers la taïga en 1985.

Comment ne pas être subjugué par ces personnalités et leurs aventures ?

Certaines personnes pourraient penser qu’il est aberrant de partir en croisière ou de prendre l’avion pour des raisons écologiques. Certes, je suis aussi très sensible à cette cause mais quoi de mieux que de voir par ses propres yeux la nature et les changements climatiques. Comme disait Nicolas Hulot dans l’émission « Ushuaia Nature », l’émerveillement est le premier pas vers le respect. Comment protéger notre planète si on n’est pas sensibilisé à toute sa diversité ? Voyager permet vraiment d’avoir une ouverture d’esprit. Je rentre de ce voyage avec encore plus de convictions qu’il faut agir pour protéger notre environnement, individuellement ou collectivement. Chacun peut agir à son niveau et chaque geste compte.

Alors prêt à faire votre valise et à vous laisser envoûter par l’Alaska, cette destination qui éveillera votre âme d’aventurier et fera vibrer votre cœur de voyageur passionné ? N’oubliez pas que chaque voyage est une opportunité d’apprendre, de grandir et de contribuer à la préservation de notre planète. Voyagez de manière responsable, respectez l’environnement et les communautés locales, et ensemble, faisons en sorte que les générations futures puissent également vivre ces instants d’émerveillement. Bon voyage !

Lucie.

Aigle d'Alaska